Alexandre Brunel (1872-1952)
Alexandre-Vincent Brunel naît le 22 janvier 1872 dans une famille établie à Vidauban. A l’issue de ses études ecclésiastiques au grand séminaire de Fréjus, il est affecté comme professeur en octobre 1895 à l’école cléricale Saint-Eugène dans la ville épiscopale. L’abbé Brunel est ensuite muté au petit séminaire de Brignoles où il enseigne jusqu’à sa nomination le 1er février 1901 comme vicaire d’abord de Saint-Tropez, puis de Fréjus en 1905. Le 16 octobre 1907, il devient vicaire à Draguignan, puis curé de Flassans en mars 1914. C’est le 1er décembre 1935, que l’abbé Brunel est affecté à la paroisse de Saint-Cyr-sur-Mer qu’il dirigera jusqu’à sa mort. Ayant partout cherché à être un bon pasteur, il fut considérablement aidé par l’aménité de son caractère qui lui attira jusqu’à la considération des esprits peu sympathiques à l’Eglise. En 1948, Mgr Gaudel lui accorda le camail de chanoine honoraire. L’âge venant, des infirmités nécessitèrent des interventions chirurgicales que son tempérament robuste lui permit à chaque fois de surmonter. Mais le soir du samedi 5 janvier 1952, le chanoine Brunel fut retrouvé mort à sa table de travail où il préparait l’instruction dominicale du lendemain, probablement intoxiqué par les émanations d’oxyde de carbone générées par son chauffage. Il fut inhumé à Saint-Cyr.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
