Raimond Bérenger (11 -1248)
Raimond Bérenger est déjà prévôt de Fréjus le 20 mai 1223 lorsqu’il teste aux Arcs avec ce titre. Il reçoit du comte de Provence, au mois d'août 1223, la confirmation des privilèges de l'Eglise de Fréjus. Avec l'évêque Bertrand de Favas, il obtint aussi, au mois de mars 1225, le privilège de la gabelle du sel; il assiste, comme témoin, le 28 mai suivant, au consentement donné par l'évêque à la donation faite aux Templiers de la maison de Rue ; le 27 août de la même année, Bertrand de Favas paie pour lui à Guillaume de Fayence quarante livres qu'il lui devait. En 1226, le prévôt Raimond Bérenger est témoin de l'hommage prêté à Riez par Boniface de Castellane à son homonyme Raymond Bérenger, comte de Provence, pour les fiefs de Salernes, Villecroze et Entrecasteaux.
Enfin, le 24 juillet 1227, il assiste à la cession du consulat de Grasse faite par les habitants au comte de Provence. La dernière mention connue du prévôt Raimond Bérenger date du 28 juillet 1234 où il est cité dans un acte passé à Aix. Quelques mois plus tard, probablement au tout début de l’année 1235, il accède à l’épiscopat et succède à l’évêque de Fréjus Bertrand de Favas, mort en décembre 1234. La prévôté passe alors à Fouques de Caille. Au cours de son pontificat, Raimond Bérenger travaille et assiste au mariage si lourd de conséquence entre l’héritière de Provence, Béatrice et Charles d’Anjou, en 1246. Il tombe malade peu après et meurt le 16 décembre, probablement de l’année 1248, après une vieillesse douloureuse.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
