François Venel (1857-1950)
Henri-François-Léon-Marie Venel naît à Toulon le 11 avril 1857, fils de Joseph-Louis-Pamphile Venel, commis de marine, et de Baptistine-Célestine Boyer. Une grande partie de la vie sacerdotale de l’abbé Venel fut consacrée au Mourillon où il fut curé de la paroisse Saint-Flavien pendant près de trente années. D'abord professeur de cinquième au petit séminaire de Brignoles, il est vicaire de Saint-Flavien en 1891, puis à la cathédrale de Toulon en 1902, il reçoit la charge de la paroisse Saint-Flavien le 3 décembre 1915. L’abbé Venel est distingué avec le titre de chanoine honoraire en 1923. Chargé d’ans et de mérites, il demanda à se retirer et rejoignit la Villa Saint-Charles, au domaine de La Castille où il mourut le 19 mai 1950, âgé de 93 ans. Le fonds musical de la cathédrale de Toulon a permis en 2021 la redécouverte de deux œuvres dues à son talent de compositeur : un Hodie Christus natus est (chœur à trois voix avec accompagnement d'orgue dédié à son ancien supérieur, le chanoine Faury, alors archiprêtre de Saint-Agricol, à Avignon qui avait été un temps supérieur du petit séminaire de Brignoles à son retour de la guerre de 1870) et un Regina Caeli en faux-bourdon. Il n'apparait pas que le jeune vicaire qu'il fut ait poursuivi ses créations une fois chargé de la responsabilité curiale.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
