Marius-Jean-Pierre Ourseyre (1863-1947)
Marius-Jean-Pierre Ourseyre naît le 1er janvier 1863 à Toulon, fils de Jean Ourseyre, ferblantier originaire de Bonnac, dans le Cantal, et d’Elisabeth-Marie Delière. Il fut ordonné prêtre à Marseille le 15 novembre 1885, lors de la longue vacance consécutive à la mort de Mgr Terris. Nommé immédiatement desservant de Sallagriffon, puis de la Roque-Esclapon, il ne put prendre possession à cause de sa santé défaillante ; il put tout-de-même prendre la cure du Bourguet (1885), puis être nommé vicaire de Figanières (1886), de Saint-Zacharie (1889), puis de Saint-Raphaël (1891), de la paroisse Saint-Pierre de Toulon (1896) puis de Sainte-Marie (1902). Par la suite, il eut la responsabilité, comme curé, de la paroisse Saint-Antoine à Toulon durant un quart de siècle (dans l’entre deux-guerres). D’une foi profonde, d’un jugement sûr et d’un courage sans défaillance, il se montra chef de file en donnant toujours l’exemple. Mgr Simeone l’honora du camail de chanoine honoraire en 1927. De robuste constitution, il dut cependant se démettre à cause des infirmités que lui valait son âge et il se retira à la villa Saint-Charles, au domaine de La Castille où il mourut le 31 décembre 1947, à la veille de son quatre-vingt-cinquième anniversaire.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
