Jean Journoud (1904-1984)
Francis Jean Journoud naquit à Constantine le 16 avril 1904, fils de Claude-Marie, capitaine dans un régiment de zouaves, et de Jeanne Faugier. Ordonné prêtre, il fut professeur pendant quinze ans au grand séminaire de la Castille, avant d’être nommé curé d'Hyères où il resta jusqu’en 1965. Le curé-doyen fut honoré du titre de chanoine honoraire à l'occasion du jubilé sacerdotal de Mgr Gaudel en 1953 au même titre que les chanoines Vuillemin, Pourrière, Laurent, Latil et Long et installé avec eux (sauf Messire Long qui était souffrant ce jour-là) le jeudi 18 juin. Doué de multiples talents : juriste, musicien, orateur, le souvenir du chanoine Journoud reste attaché dans le cœur des Hyérois à l’inauguration du sanctuaire de Notre-Dame de Consolation entièrement reconstruit après la guerre, aux grandes processions traversant la ville, aux fêtes du septième centenaire du débarquement de saint Louis à l’Aygade d’Hyères. En 1965, le chanoine Journoud gagna Toulon où il occupa successivement plusieurs stalles au chapitre cathédral dont il devint membre titulaire à partir de 1966 : d’abord grand-chantre, il fut élu doyen en 1972 et occupa cette fonction jusqu’à sa mort, le 17 novembre 1984, même si, à l'âge de 75 ans, il avait décidé de s'établir dans une calme et pieuse retraite, toujours dans l'agglomération toulonnaise, au quartier de Saint-Jean-du-Var.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
