Etienne-Ferdinand Monteils (1867-1951)
Descendu de son petit village aveyronnais de Mélagues d’où l’on pouvait apercevoir la Méditerranée, Etienne Monteils vint s’établir à Toulon comme journalier au port ; de son mariage avec Joséphine Rossignol naquit à Toulon le 5 novembre 1867 Etienne-Ferdinand. Paroissien de Saint-Flavien dans son enfance, le garçon est envoyé à la Maîtrise de Sainte-Marie, où il fait ses études sous la direction de l’abbé Rebufat. Un jour, de passage à Toulon, saint Jean Bosco le remarque et le bénit d’une manière toute particulière. Etienne-Ferdinand termine ses études philosophiques et théologiques au grand séminaire de Fréjus et, après son ordination, est envoyé comme vicaire à Seillans, puis à Tourves, Saint-Maximin, Cotignac et aux paroisses toulonnaises de Saint-François-de-Paule et de Saint-Joseph. Il est enfin nommé successivement curé de Carnoules et de Reynier. Il achève son ministère avec la fonction d’aumônier du Pensionnat Notre-Dame, à Toulon. Là, revêtu de la dignité de chanoine honoraire qui lui a été conférée en décembre 1935, il donne des cours de catéchisme marqués par son érudition et sa piété. Le chanoine Monteils impressionna dans la fidélité scrupuleuse à ses devoirs, avec régularité jusqu’au bout. Il mourut à Pignans le 17 avril 1951, à l’âge de 83 ans, après seulement quelques jours de maladie.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
