Pierre Saurin (ca 1554-1631)
Pierre Saurin, né vers 1554, était chanoine de la collégiale de Draguignan depuis 1576. Il fut pourvu de la prévôté de Fréjus par le légat apostolique à Avignon, Octave d'Aquaviva, le 30 juin 1595 et fit revalider ses provisions en 1597, parce qu'il avait assuré à faux qu'il était bachelier en droit. Le chapitre lui opposa, en 1597, Jean Gautier, clerc de Cabasse. En 1609, son neveu François Gautier, clerc de Seillans, docteur in utroque, avocat au Parlement de Paris et à celui de Provence, se fit pourvoir de la prévôté par le vice-légat par suite de la résignation faite en sa faveur par son oncle. Ennuyé de ces contestations, Pierre Saurin résigna la prévôté en 1613, en faveur de Jean de Camelin, docteur en droit et prévôt de Glandève, neveu de l'évêque Barthélémy. Pierre Saurin occupa donc la dignité prévôtale de Fréjus de 1595 à 1613 - et de manière contestée. Il avait pendant ce temps conservé son canonicat de Draguignan et y avait même obtenu la stalle de capiscol. Il mourut le 9 décembre 1631 à Draguignan, à l’âge de 77 ans, et fut enseveli en l’église collégiale de la ville, dans la chapelle de la Sainte-Trinité.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
