Le groupe épiscopal de Fréjus
Cet édifice avec la masse des bâtiments qui le flanquent qu’on nomme « le groupe épiscopal » : baptistère, palais de l’évêque, maison canoniale dessine aujourd’hui la silhouette de la vieille ville et nous raconte l’histoire de sa communauté chrétienne.
Si la cité romaine n’a pas manqué d’être touchée très tôt par l’évangélisation de la Provence, les premières traces écrites sur l’Eglise de Fréjus ne remontent pas au-delà du IVème siècle. C’est par un acte d’humilité que s’ouvre sa documentation historique, avec un concile réuni en 374 à Valence pour traiter du cas du prêtre Acceptus qui venait de refuser la charge épiscopale en s’accusant de délits imaginaires pour mieux obtenir l’assentiment du peuple. La liste des évêques ne se refermera plus et leur nom restera désormais attaché à l’histoire spirituelle mais aussi humaine et culturelle de la ville.
Ainsi quelques années après cet événement, le nîmois Léonce succède sur le siège de Fréjus à l’évêque qui l’avait ordonné prêtre. C’est lui qui accueillit saint Honorat sur l’île de Lérins pour y fonder son monastère, qui structura fortement la communauté chrétienne de Fréjus et posa les bases de l’édifice que vous avez sous les yeux jusqu’à mériter de lui donner son nom : « Cathédrale Notre-Dame et Saint-Léonce ». A proximité du cardo maximus (axe principal de la ville), il l’établit au cœur de la cité, sur un emplacement stratégique et prestigieux.